L'influence de la génétique sur le risque de diabète chez les hommes en Suisse

L'influence de la génétique sur le risque de diabète chez les hommes en Suisse

Crédit d'image : asseratd.fr

Bien que le diabète soit une maladie complexe avec de nombreux facteurs de risque, la génétique joue un rôle important dans la prédisposition des hommes suisses à développer cette affection. Selon une étude récente menée par l'Université de Bâle, les hommes ayant des antécédents familiaux de diabète ont jusqu'à trois fois plus de risque de présenter la maladie, par rapport à ceux sans historique familial.

"La génétique représente environ 30 à 70% du risque de développer un diabète de type 2, le reste étant influencé par des facteurs environnementaux et de mode de vie", explique le Dr. Pierre Dubois, endocrinologue à l'Hôpital universitaire de Genève.

En effet, certaines variantes génétiques prédisposent les hommes à une plus grande résistance à l'insuline ou à une sécrétion insuffisante de cette hormone par le pancréas. Ces facteurs génétiques peuvent interagir avec d'autres éléments tels que l'alimentation, l'activité physique et le stress, pour accroître significativement les chances de développer le diabète.

Outre les antécédents familiaux, d'autres caractéristiques génétiques peuvent également influencer le risque, comme l'origine ethnique. Par exemple, les hommes suisses d'origine asiatique ou africaine présentent généralement un risque plus élevé de diabète de type 2 que les hommes d'origine européenne.

Face à ces constats, il devient essentiel pour les hommes suisses de bien connaître leurs prédispositions génétiques afin de mettre en place des mesures préventives appropriées. Cela passe notamment par un dépistage régulier, une surveillance attentive de leurs facteurs de risque et l'adoption de modifications du style de vie, telles qu'une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

"Le fait de savoir que l'on a des antécédents familiaux de diabète permet de se concentrer davantage sur la prévention, en mettant l'accent sur des changements de mode de vie sains. Cela peut faire toute la différence pour retarder ou même éviter l'apparition de la maladie", souligne le Dr. Dubois.

Cependant, il est important de noter que la génétique n'est pas une sentence définitive. Même les hommes ayant des prédispositions génétiques peuvent prévenir ou retarder l'apparition du diabète grâce à des mesures proactives. À l'inverse, les hommes sans antécédents familiaux ne sont pas à l'abri et doivent également être vigilants quant à leur santé métabolique.

"La génétique n'est pas le seul facteur en jeu. Des changements positifs dans le mode de vie, comme la pratique régulière d'une activité physique et une alimentation saine, peuvent grandement réduire le risque de diabète, même chez les personnes prédisposées", affirme le Pr. Nathalie Roth, nutritionniste à l'Hôpital universitaire de Lausanne.

Alors, comment pouvons-nous mieux comprendre l'influence de la génétique sur le risque de diabète chez les hommes suisses et optimiser les stratégies de prévention ? Quelles autres pistes de recherche devraient être explorées pour mieux cerner ce lien complexe entre gènes, environnement et développement du diabète ?